Quand visiter l’Île d’Yeu ?

Chaque été, l’Île d’Yeu atteint son pic de fréquentation et voit sa population être multipliée par quatre, voire cinq. Contrairement à beaucoup de stations balnéaires du continent, la vie de la commune islaise ne s’arrête pas avec l’arrivée des premiers frimas : la basse saison, même fraîche et humide, y distille une ambiance particulière et révèle, à sa manière, l’envers d’un décor que les juilletistes et les aoûtiens ne soupçonnent sans doute pas.

Que faire sur l’Île d’Yeu en été ?

C’est la saison pleine pour l’Île d’Yeu. 20 à 25 000 touristes circulent sur le territoire lors du rush du mois d’août. Le flux des promeneurs à vélo ou à pied grossit et se prolonge parfois jusqu’au crépuscule, pour ceux, du moins, qui n’ont pas à prendre un bateau en soirée pour rejoindre le continent. Préservé des fortes chaleurs grâce à sa douceur océanique, le territoire reste un îlot de fraicheur pour les estivants. Pas au point, cependant, de les dissuader d’aller se désaltérer sur les terrasses de Port-Joinville après une chaude escapade de 28 kilomètres sur la GR 80, le sentier qui fait le tour de la commune. Pour les adeptes des bains de mer, le choix est large : l’île offre une vingtaine de plages, partagées entre petites criques et longues bandes sablonneuses.

Que faire sur l’Île d’Yeu en automne ?

Quand les hasards de la météo gratifient les islais d’un long et bel été indien, la haute saison s’étire parfois jusqu’au début du mois de novembre. Il n’est pas rare qu’une météo clémente amène une seconde vague de touristes, prompts à profiter des vacances de la Toussaint pour se réoxygéner à 20 kilomètres au large du continent. Moment idéal et privilégié car c’est l’époque où l’île retrouve son rythme de croisière. Les liens se resserrent entre les résidents et les visiteurs. Les deux populations prennent d’ailleurs plaisir à se retrouver à l’intérieur des cafés.

Entre fin octobre et début novembre, est organisé, depuis 1999, le Festival « Les Berniques en Folie », un évènement qui rassemble des artistes musicaux aux créations singulières, parfois franchement décalées.

Sur la côte sud, au Vieux-Château, les dernières visites guidées de la saison se déroulent pendant les congés scolaires d’automne.

Que faire sur l’Île d’Yeu en hiver ?

Une fois Noël passé et ses illuminations éteintes (le spectacle vaut le coup d’œil à Port-Joinville ou Saint-Sauveur), le cœur de l’Ile bat, certes, un peu moins fort. Saison parfaite néanmoins pour découvrir l’Île d’Yeu dans sa dimension la plus pure, et sans doute la plus authentique. A cette époque de l’année, la population est à son plus bas (5 000 habitants). C’est calme dans les bourgs mais agité sur le littoral qui, sous l’effet du vent et de la houle, prend des allures bretonnes, côté sud surtout où le paysage, plus escarpé et rocheux, est rythmé par une succession de falaises. Dans cette ambiance hivernale et venteuse, le patrimoine de pierre, comme le Vieux-Château du XIVème siècle (qui inspira Hergé pour son album « L’Île Noire ») et les sites mégalithiques se dévoilent avec plus de de mystère encore, et de majesté. Sur l’Île d’Yeu, le premier trimestre de l’année ne manque pas de douceur (10 à 11 °C en moyenne) ni de couleurs : les mimosas sont en fleur et la lande se couvre de petites touffes de rose d’armérias ! A noter : le musée de la pêche, qui retrace l’histoire de cette activité phare de l’île, se visite aussi l’hiver, mais uniquement sur réservation.

Que faire sur l’Île d’Yeu au printemps ?

La fin de l’hiver et le retour de l’heure d’été sonnent comme un nouveau départ. A Port-Joinville, le marché de plein air retrouve progressivement sa pleine capacité (20 à 25 stands), et le ballet des navires, débarquant ses touristes par dizaines ou centaines, accélère sa cadence. Symbole folklorique de cette renaissance, le traditionnel défilé de la Fête des Fleurs organisée tous les deux ans lors du week-end de la Pentecôte. Les ponts du mois de mai annoncent, à petits pas, la déferlante à venir : c’est sans doute la période idéale pour profiter du calme des plages encore désertées, et de s’offrir un avant-goût de vacances, à bicyclette, sans perdre le contact avec les « islais ».