Où se situe l’Île d’Yeu ?

L’Île d’Yeu se trouve dans le Golfe de Gascogne, cette partie de l’Océan Atlantique-Nord qui longe l’ensemble du littoral de la métropole française, depuis la côte sud de Bretagne jusqu’à la côte septentrionale espagnole (Cantabrie). Dans cette vaste zone maritime de 223 000 km², l’Île d’Yeu est un point minuscule localisé à 46° 43′ 30″ de latitude (Nord), et 2° 20′ 50″ (Ouest). Coordonnées GPS qui la placent à hauteur du département de Vendée auquel elle est d’ailleurs administrativement rattachée, à la lisière de la Région Pays de la Loire, sur la côte de Lumière (Centre-Ouest de la France). Les touristes qui souhaitent se rendre à l’Île d’Yeu rejoignent immanquablement le littoral vendéen d’où partent les bateaux en direction de son chef-lieu, Port-Joinville : l’embarcadère le plus connu et le plus fréquenté est celui de Fromentine, localité qui dépend de La-Barre-de-Monts, petite station balnéaire d’un peu plus de 2 000 habitants.

Hormis la Corse, par ailleurs beaucoup plus grande qu’elle, l’Île d’Yeu est, en France métropolitaine, le territoire insulaire le plus éloigné de la bordure continentale. De côte à côte, la distance la moins longue s’étire sur 17,5 kilomètres entre la pointe Gauthier (sur le rivage septentrional de l’île), et l’extrémité du pont d’Yeu, une bande de galets qui, à marée basse, s’avance sur 2 à 4 km dans la mer depuis Notre-Dame-de-Monts (sur le continent). Au départ de Fromentine, les bateaux qui effectuent la traversée en direction Port-Joinville, couvrent un trajet d’environ 25 kilomètres.

Rappelons que l’Île d’Yeu fait partie de l’archipel du Ponant, une association qui regroupe quinze îles situées au large des côtes normandes, bretonnes, ligériennes et charentaises. Depuis sa création en 1971, cette structure privée se pose comme un interlocuteur des pouvoirs publics afin d’assurer la promotion économique, sociale et culturelle de ces territoires, et protéger leurs environnements.

Comment appelle-t-on les habitants de l’Île d’Yeu ?

« Islais » est le gentilé le plus communément employé par les continentaux pour désigner les habitants de l’Île d’Yeu. Il y en a pourtant un autre, moins usité et moins connu, mais plus profondément ancré dans la très longue histoire de ce territoire maritime : ceux qui y sont domiciliés sont aussi et surtout des « Ogiens ».  Un peu d’étymologie s’impose pour comprendre le sens et identifier l’origine de ce qualificatif dont la consonance se confond avec les lointaines dénominations de l’île. « Ogien » vient du mot d’origine celtique « Oya », sans doute le nom primitif du lieu. Au fil des millénaires et des invasions, à mesure que des influences culturelles et linguistiques se sont imposées et mélangées les unes aux autres, le terme a pris des colorations latines puis germaniques, et devint finalement « Oia » sous la plume du moine Baudemont, auteur d’une hagiographie de Saint-Amand au VIIème siècle de notre ère. Dans cet ouvrage, le religieux écrit « Insula Oia » pour faire référence à l’Île d’Yeu (le latin « insula » a donné « île » en français) : cette mention est la plus ancienne à avoir été retranscrite sur un document. D’autres thèses font remonter l’origine de « Yeu » au franque « Auwja », lui-même inspiré du mot celtique initial. Sa signification ? « Terre entourée d’eau ». En accolant les deux vocables – Insula et Oia – on aboutirait à une sorte de redondance : littéralement, l’Île d’Yeu serait donc « L’île de l’île ».

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Quelle est la superficie de l’Île d’Yeu ?

L’Île d’Yeu s’étend sur 23 km² (ou 2 332 hectares). Territoire insulaire le plus distant des côtes continentales de la façade Atlantique française (17,5 km au minimum entre la pointe Gauthier et la pointe du Pont d’Yeu à Notre-Dame des Monts), il n’est en revanche pas le plus petit : en Bretagne, les îles d’Arz (2,69 km²), d’Houat (2,91 km²), de Groix (14,8 km²) et d’Ouessant lui sont assez nettement inférieures (en taille bien sûr). L’Île d’Yeu est, par contre, quatre fois moins grande que Belle-Île (Morbihan) et l’Île de Ré (Charente-Maritime), et deux fois moins que Noirmoutier, vendéenne comme elle.

Un peu comme Ouessant, l’Île d’Yeu possède une forme oblongue qui rappelle, peu ou prou, celle d’un losange aux contours globalement réguliers jusqu’à sa pointe sud, plus étroite. Orientée Nord-Ouest par rapport au continent, elle adopte une position légèrement inclinée et mesure, en longueur, 9,5 kilomètres (entre la pointe du But au nord-ouest et la pointe des Corbeaux au sud-est). Sa largeur maximale (4 km) relie la Pointe de la Chapelle et Port-Joinville (côte nord) à la Pointe du Châtelet (au sud) qui enserre la plage des Sabias, face aux Vieux-Château.

Paradis des promeneurs à pied ou à vélo, l’Île d’Yeu dispose d’un chemin de randonnée (GR 80) qui en fait le tour complet, en suivant la totalité de son littoral. Cette boucle de bord de mer s’étire sur une distance de 28 kilomètres : pour un cycliste, cette balade est réalisable en 3 à 5 heures (temps de pause compris).

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