Châteaux, plages, îles, nature, loisirs…Que faire en Vendée ?

Avec plus de 8 millions de nuitées chaque année (à l’hôtel, en gîte ou au camping), la Vendée figure dans le top 5 des destinations préférées des français pour les vacances. Un succès qu’elle doit à la diversité de son offre balnéaire (140 kilomètres de plages) et à la richesse de son patrimoine culturel, historique et paysager qui parsème ses côtes et son espace intérieur, là où la recherche du calme et la quête d’authenticité stimulent le développement d’un tourisme rural en toute saison.

L’agenda évènementiel et l’offre de loisirs de ce territoire bordé par l’Atlantique jouissent également d’une forte résonnance médiatique. En témoignent la réussite populaire de son Puy du Fou (Les Epesses), élu deux fois « meilleur parc d’attraction du monde » en 2012 et 2014, et le retentissement de la célèbre course à la voile Vendée Globe qui, à chacune de ses éditions, suscite l’intérêt du grand public et assure à sa ville-départ, Les Sables d’Olonne, une visibilité internationale.

Petite visite panoramique d’un département aux inspirations nombreuses et aux ressources inépuisables, non dénuées d’agréables surprises et de quelques secrets enfouis, au détour de visites parfois insolites en famille ou entre amis.

Quoi visiter en Vendée ? Des plages de sable fin… à n’en plus finir…

La Vendée, terre maritime par excellence, est tournée vers le grand large. Face à l’océan, ses berges en pente douce, où s’allongent de grandes étendues de sables vallonées par des dunes, ont très tôt façonné le destin touristique de cet ancien « Bas Poitou », très prisé par les pionniers des bains de mer dès le milieu du XIXème siècle, bien avant l’instauration des congés payés à l’origine des vacances d’été.

Aujourd’hui, le littoral vendéen, baptisé « Côte de Lumière » en raison de la durée exceptionnelle de son ensoleillement (entre 2 100 et 2 300 heures par an, plus qu’à Biarritz, Bordeaux ou Toulouse), égrène 140 kilomètres de plages réparties dans une vingtaine de stations de grand renom. Avec la plus importante offre camping de France (au moins 400 pour 258 communes).

Du nord vers le sud, il est indispensable de faire une halte à :

Saint Jean de Monts

Son cordon dunaire planté de pins qui longe un linéaire de 9 kms de plages, desservies par des petits sentiers forestiers, est un élément phare de la carte postale montoise, célèbre aussi pour son estacade, paradis des promeneurs et des pêcheurs à la ligne qui arpentent et stationnent sur ce ponton de 400 mètres de long jeté sur l’Océan face à l’Ile d’Yeu, située en point de mire. Autre curiosité : sur les plages de la Tonnelle ou, un peu plus au sud, celles de la Parée des Joncs et de La Davière, bordées par les conifères, chênes verts et érables de la forêt domaniale des Pays-de-Monts, une tradition locale bien établie conduit les touristes à sonder le sable pour y débusquer à la petite cuillère des petits mollusques bivalves vivants : c’est la fameuse « pêche aux pignons », une activité de loisir que l’on retrouve dans la plupart des communes balnéaires du pays vendéen.

Saint Gilles Croix de Vie

Connu pour importante activité halieutique et sa tradition sardinière qui transparaît dans le dynamisme de son port de pêche (labellisé « site remarquable du goût », doublé d’un petit port de plaisance aménagé dans une ancienne vasière à l’embouchure du petite fleuve côtier la Vie), ses conserveries, et ses festivités printanières dédiée au petit poisson bleu, Saint Gilles Croix de Vie est également une station balnéaire très recherchée qui déroule, à l’échelle de son intercommunalité, quelque 32 kilomètres de plages. La plus grande (plus de 3km), encadrée par deux secteurs dunaires entre le port et le Pont du Jaunay, est un site idéal pour la pratique du surf et du char à voile. D’autres lieux de baignades, plus confidentiels et sauvages, se nichent à l’abri de petites criques, comme la Belle à Porteau, localisée au pied des premiers contreforts de la corniche vendéenne, un côte rocheuse de 3 kilomètres qui mène notamment au ” trou du diable”, une grotte marine visible à Saint-Hilaire-de-Riez.

Brétignolles sur Mer

Ses 12 kilomètres de littoral, partagés entre une partie rocheuse, dont l’emblème le plus spectaculaire est formé par le monolithe naturel Saint-Véronique, un pic de 5 mètres de haut dressé sur le haut-estran (entre les plages de La Parée et La Sauzaie) et de vastes zones dunaires qui s’étirent au sud sur plus de 3km de sable fin, propice aux activités sportives, annexes à la baignade. La Sauzaie est d’ailleurs l’un des spots de surf les plus courus du département : c’est ici que se déroule le Protest Vendée Pro, une compétition inscrite sur le circuit européen, et une des étapes qualificatives du championnat du monde de la discipline.

La Tranche sur Mer

C’est avec, Brétignolles-sur-Mer, la station vendéenne qui dispose du ruban de plages le plus long (13 km au total). Raison pour laquelle, sans doute, La Tranche est encore surnommée parfois le « Royaume du sable », voire la « Petite Californie » par les amateurs de glisse : la station offre en effet cinq postes de surf, le plus réputé étant celui de la Terrière (près d’un camping au nord de la commune), un site sauvage davantage adapté aux sports nautiques qu’à la baignade. Plus près du centre, la plage de Maupas donne sur un étang de six hectares coincé entre terre et mer, un vrai paradis pour les sportifs qui souhaitent pratiquer la voile et faire du catamaran en eaux calmes, et en pleine nature.

Les Sables d’Olonne

En 2021, sa baie mythique a été élue comme l’un des plus belles du monde par une association internationale. Ce croissant de lune, jouxté par la jetée Saint-Nicolas à l’extrémité de laquelle pointe le phare rouge, enserre la « grande plage », une bande de sable fin de presque 2 kilomètres, cœur névralgique de la station longé par le remblai, le centre-ville avec son marché des Halles style « Pavillon Baltard », et le quartier piétonnier de l’Ile Penotte, célèbre pour son dédale de ruelles et ses façades décorées de fresques et mosaïques de coquillages. L’image des Sables d’Olonne est intimement associée au Vendée Globe, une course à la voile autour du monde dont le départ est donné, tous les quatre ans (en novembre) depuis son port de plaisance. L’évènement se déroule à hauteur du quartier le plus ancien de la commune, celui des marins pêcheurs (La Chaume) où le passé villageois resurgit à la faveur d’un décor typique fait de petites venelles, de maisons basses blanchies à la chaux, et de murs en pierre de lest. Par ce côté, le baigneur accède à une piscine naturelle en pied de corniche, le bassin de Dombret, et à une autre plage, La Paracou, où subsistent les vestiges d’une écluse à poissons. Dans le même secteur, au bord du chenal d’accès au port, la tour d’Arundel (XIVème siècle) dresse ses murailles : l’intérieur de l’enceinte, vestige d’une ancienne forteresse (Saint-Clair), renferme un cour qui accueille aujourd’hui le musée de la mer.

Phare-armandeche-sables-olonne-vendee

Au nord, la Vendée compte deux îles :

Noirmoutier

Le fameux et pittoresque passage du Gois, une chaussée de 4,5 kilomètres qui, longtemps, a assuré seule la liaison de Noirmoutier au continent lors des marées basses, a été doublé en 1971 par un pont routier dressé au-dessus du détroit de Fromentine. L’Ile aux mimosas, surnom poétique qui fait référence à la douceur de son climat dont cette espèce végétale méditerranéenne se nourrit pour se développer loin de ses latitudes de prédilection, offre une vingtaine de plages réparties sur 40 kilomètres de littoral (25 autres km sont occupés par des digues, toutes construites au XIXème siècle).
Les grands espaces de sable fin, fermés par le cordon dunaire, sont localisés dans la partie la plus méridionale de l’île (côte ouest), jusqu’à la commune de la Guérinière où s’ouvre un panorama magnifique sur l’ensemble de la pointe-sud : la baignade s’y fait en pente douce, comme sur les quatre plages contigües des Boucholeurs, des Onchères, de la Croix Rouge et du Midi, à hauteur du petit bourg rural de Barbâtre, soit 7 kilomètres de grève à découvert, balayés par l’air tonique de l’océan.
Toujours sur le littoral ouest, mais un peu plus au nord, les plages situées face à l’Epine sont coiffées par le bois des Eloux, une parenthèse de fraîcheur au relief accidenté où les pins maritimes disputent l’espace aux arbousiers, rosiers et églantiers sauvages. Enfin, les flancs les plus rocheux de Noirmoutier se trouvent au nord, entre l’Herbaudière (à l’ouest) et les dunes du Vieil (à l’est) : dans ce secteur se déploient des lieux de baignades enfermés dans de petites échancrures rupestres, à l’image de la plage de l’Anse Rouge située à l’ombre du bois de la Chaise d’où émerge la Tour Plantier en surplomb d’un alignement d’élégantes cabines de bain. A proximité, une autre crique, celle de Mardi-Gras, avait servi de décor romantique au film de Claude Sautet « César et Rosalie » (1972).

Plage des Dames - Noirmoutier-vendee

Ile d’Yeu

Parmi les quinze îles qui composent l’archipel du Ponant, entre Vendée et Bretagne, elle est la plus éloignée du continent (à 18 kilomètres de Notre-Dame des Monts, sur la côte de Lumière) : accessible aux touristes grâce à une liaison maritime au départ de Fromentine, l’Ile d’Yeu dévoile une rare diversité de paysages qui s’ordonne tout au long de ses 26 kilomètres de littoral en deux registres géomorphologiques biens distincts, rocheux et « sauvage » pour sa côte orientale exposée à l’immensité de l’océan, plus sablonneux, luxuriant et hospitalier sur ses rives orientales accrochées à leur cordon dunaire, avec le continent pour horizon lointain.
Dans ce second groupe, figure, près du chef-lieu de la commune, Port-Joinville, la plage de Ker-Châlon qui accueillit avant toutes les autres une mode encore émergeante au début du XXème siècle : le bain de mer et ses premiers adeptes (il est vrai que l’eau y est plus chaude que sur l’autre versant de l’Ile).
Dans son sillage, vers le sud, le site des Sapins, du Marais Salé et de la Petite Conche, entrecoupés de pointes rocheuses, étirent leur ligne de sable blanc sur près de 2 kilomètres, à l’ombre des pinèdes. Changement de décor au nord-ouest de l’Ile où une succession de petites criques sableuses dignes d’intérêt -la Pulante, la Gournaise, Les Broches – voisinent avec la pointe du But et sa vue imprenable sur le récif des Chiens Perrins, responsable d’innombrables naufrages depuis l’époque médiévale (il est signalé par une tourelle-balise depuis la fin du XIXème siècle).

En direction du sud, sur la côte sauvage, la plage des Sabias englobe dans son champ de vision le Vieux Château fort du XIVème siècle, qui trône au sommet de la falaise opposée (le site aurait inspiré Hergé pour une des aventures de Tintin, « l’Ile Noire »). Plus bas encore, les plages des Soux et des Vieilles, encaissées dans leur écrin de roches face au grand large, offrent un décor quasi-paradisiaque, avec leurs eaux limpides d’où émergent de gros blocs de granit battus par les vagues.
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Chapelle de la Meule - Ile d'Yeu - Vendée

Que voir en Vendée ? des marais, des estuaires, des forêts, des parcs animaliers

Un voyage en yole dans le marais breton

Entre Loire-Atlantique et Vendée, le « marô » est une zone humide de plus de 40 000 hectares qui, le long de la côte, recouvre un vaste complexe de prairies, canaux (ou « étiers »), marais salants et polders depuis Saint-Hilaire de Riez au sud, Villeneuve-en-Retz au nord, en passant par Bouin, jusqu’à Challans à l’intérieur des terres. Le site, ancienne baie submergée par la mer, porte la trace de l’eau à travers son important patrimoine hydraulique (quais, cales, ponts passerelles, écluses) qui côtoient un habitat traditionnel (la « bourrine » du Bois-Juquaud) et d’anciennes abbayes, comme celle de l’Ile Chauvet, dont les moines industrieux avaient creusé des salines et asséché les marais dès le Moyen-Age. Un milieu riche d’un faune et d’une flore unique que les touristes découvrent à vélo, à dos de poney sur des sentiers balisés, ou par les chenaux en embarquant à bord d’une yole, un bateau léger à fond plat. Clou de la visite : A la Barre-des-Monts, l’écomusée le « Daviaud » retrace l’histoire de cet écosystème atypique.

Un voyage en “plate” dans le marais poitevin

Résultat de dix siècles d’aménagement et de drainage, le Marais Poitevin actuel s’organise autour d’un impressionnant réseau de canaux et d’ouvrages hydrauliques, conches, rigoles, biefs, écluses répartis sur une zone de quelque 70 kilomètres, entre Niort (Deux-Sèvres) et le sud de la Vendée, où s’ouvre la baie de l’Aiguillon, dernier vestige d’un ancien golfe maritime qui submergeait toute la zone il y a plus de 5 000 ans. Les 30 000 hectares de marais dits « mouillés » constituent la partie inondable de cette région naturelle, parcourue par un incroyable labyrinthe de canaux bordées de frênes têtards et de peupliers dont les frondaisons forment une véritable cathédrale verte au-dessus des voies navigables apaisantes et silencieuses. Les touristes s’immergent dans ce paysage d’eau, habitée par une faune protégée, à vélo ou à bord de barques traditionnelles, les fameuses « plates » : pour faire d’une pierre deux coups, beaucoup choisissent comme point de départ, l’Embarcadère de l’Abbaye, situé au pied de l’abbaye de Maillezais. A l’ouest, sur le littoral, les moines bénédictins de l’abbaye royale de Saint-Michel-en-L’herm’, fondée en 682 (l’édifice existe toujours), fut directement à l’origine de travaux d’endiguement destinées à assécher les marais pour y développer l’élevage et les activités agricoles. Un voyage unique !

Le massif forestier de Mervent-Vouvant

Véritable poumon du pays vendéen, ce grand espace vert de plus de 5 000 hectares, traversé par les méandres de deux rivières qui se rejoignent en un petit lac au village Mervent, au nord de Fontenay-le-Comte, est le paradis des flâneurs, des promeneurs, des pêcheurs mais aussi des sportifs. La magie de ce site pur et millénaire, aujourd’hui innervé par d’innombrables chemins de randonnées et pistes cyclables (sentier du Pruneau au départ de Mervent), a inspiré de multiples légendes, celle notamment de la fée bâtisseuse Mélusine, à la fameuse queue de serpent, dont un récit chevaleresque rapporte qu’elle aurait construit en une nuit le donjon du château fort de Vouvant (la bien nommée Tour Mélusine), cité médiévale située au nord de Vervant.
La forêt, qui abrite une riche faune et quelques arbres remarquables, comme le chêne Marinier, vieux d’au moins 300 ans, porte aussi la trace de l’Homme à travers des ouvrages à l’architecture imposante, à l’image du pont du Déluge (1860), suspendu à plus de vingt mètres au-dessus du ruisseau des Verreries. Le massif comprend, dans son périmètre, des lieux de loisirs, comme le Natur’ zoo de Mervent (plus de 300 animaux), une base nautique sur le lac de Mervent, et un petit parc d’attraction aménagé sur six hectares, Pierre-Brune. Un parcours d’escalade est également proposé sur le rocher de Pierre-Blanche, une paroi naturelle de 34 mètres de haut. Sur la frange sud de ce site forestier, le lac de Chassenon à Xanton-Chassenon est un lieu de baignade à l’écart du littoral : il dispose du label Pavillon Bleu, octroyé sur la base de critères relatifs au respect de l’environnement.

L’estuaire du Payré

Sur la côte, entre Jard-sur-Mer et Talmont Saint-Hilaire, au sud des Sables d’Olonne, coule une rivière, le Payré, qui termine sa course au pied de l’océan, à vingt kilomètres de sa source localisée en amont, dans le massif granitique d’Avrillé. Rejoint par un autre cours d’eau, le chenal des Hautes Mers, l’ensemble forme un estuaire, classé depuis 2007 premier site remarquable de Vendée. Sur un petit périmètre, l’endroit dévoile un patrimoine naturel d’une incroyable beauté : une lagune turquoise fermée par un banc de sable fin (l’incontournable plage du Veillon), des bois touffus de pins et de chênes verts disséminés sur ses hauteurs, des marais salants et des parcs ostréicoles qui complètent le tableau en toile de fond (port de La Guittière). Lieu propice à l’observation d’une faune très riche et à la dégustation d’huîtres, l’estuaire est aussi marqué par les empreintes du Jurassique, l’ère des dinosaures : au large du Veillon, lorsque le mer se retire, une centaine de pas fossilisés, probablement laissés par des eubrontes, apparaissent à la surface de la roche poreuse. Une photographie géologique, et saisissante, qui remonterait à 200 millions d’années au moins. A Saint Hilaire-de-Riez, Dino’s Park exploite cet héritage antédiluvien sous un angle ludique et récréatif (pour les enfants de 4 à 12 ans).

Au contact direct de la faune sauvage

Que faire en Vendée ? Le département propose plusieurs parcs animaliers, dont deux sont spécifiquement dédiés au monde maritime : l’aquarium de Vendée à Talmont Saint Hilaire (500 espèces), et le Sealand de Noirmoutier-en-l’Ile (1000 animaux). Deux zoos, riches d’une soixantaine d’espèces chacun, accueillent les visiteurs aux Sables-d’Olonne et au cœur de la forêt de Mervent (Natur’ Zoo).

Que voir en Vendée ? La grande histoire dévoilée à travers des monuments et des parcs thématiques…

Un authentique patrimoine de pierre et des reconstitutions spectaculaires au sein de parcs et de musées retracent des siècles d’aventures humaines, de cultures, de croyances et de savoir-faire en Vendée.

Les menhirs et mégalithes avant l’époque d’Astérix

Reflets d’une époque lointaine (entre – 4 000 et – 5 000 avant notre ère), ces blocs de pierre taillés, transportés, assemblée ou alignés par les Hommes parsèment le territoire de Vendée, continuateur d’un phénomène qui, dans la région ouest, a peut-être démarré en Bretagne. En retrait du littoral, en amont de l’estuaire du Payré, la commune d’Avrillé dispose du plus haut menhir du département (et l’un des plus imposants en France, un monstre de 7 mètres de haut et de 85 tonnes fiché dans les profondeurs du sol du parc de la Mairie (Au Bernard, commune du sud-Vendée, un site néolithique comprend aussi un menhir de plus de 7 mètres, redressé en 1978). A Brétignolles-sur-Mer, le dolmen de la Pierre Levée, ou « Pierre du Diable », est sans doute un édifice funéraire conçu il y a plus de 5 000 ans (un squelette y a été découvert en 1904). Dans un style plus élaboré, mais non moins ancien, la « Ciste des Cous » à Bazoges-en-Pareds (Bas Bocage Vendéen, à l’est) a conservé son tumulus, structure circulaire qui protège une chambre centrale accessible par un petit couloir de 5 mètres de long et…1 mètre de haut. Sur la côte, l’Ile d’Yeu compte aussi plusieurs menhirs et dolmens, dont celui des Petits Fradets près de la Gournaise (nord-ouest) et, dans le même secteur, celui de la Planche à Puare, non loin de l’Anse des Broches.

Des châteaux à la pelle :

Talmont et ses spectacles de chevalerie

Cette forteresse médiévale (Talmont Saint-Hilaire), habité par le célèbre prince Plantagenêt Richard Cœur de Lion, futur Roi d’Angleterre (1189), fut bâti sous l’égide d’un seigneur local au tournant du premier millénaire : il s’agissait sans doute à l’époque du premier château en pierre jamais construit en Vendée. Brigué par les protestants qui cherchaient à en faire une place forte, le bâtiment fut préventivement détruit par le comte de la Trémoille en 1628, sur ordre des très catholiques Richelieu et Louis XIII (plus au nord, face à Saint-Gilles-Croix-de-Vie, le château féodal de Commequiers subit cette année-là, un sort identique). Le monument, en état de ruine avancé, sert aujourd’hui de cadre à des spectacles de chevalerie et de fauconnerie qui font revivre son passé moyenâgeux.

Un autre château, celui des Granges-Cathus, beaucoup plus récent (style renaissance, XVIème siècle, rénové au XIXème siècle), et exclusivement résidentiel (il est la propriété de la famille de la Rochethulon) se dresse dans le bourg de Saint-Hilaire.

Saint-Mesmin (à Saint-André-sur-Sèvre, Sud-Vendée)

Construit vers le milieu du XIVème siècle par la famille de Montfaucon, propriétaire du fief, ce château fut flanqué cent ans plus tard d’un imposant donjon de 28 mètres de haut, qui servait à la fois de logis et d’équipement défensif : cette tour massive, couronnée à son dernier étage par un chemin de ronde, donne encore aujourd’hui toute sa puissance visuelle au site, théâtre d’animations à tonalité médiévale l’été.

Le château de Barbe Bleue à Tiffauges (Nord-Vendée)

Les ruines de ce bâtiment médiéval (XIIème siècle) ajoutent au mystère qui enveloppe la légende noire d’un de ses résidents les plus (tristement) fameux : il s’agit de Gilles de Rais (entre 1420 et 1440), ancien compagnon d’armes de Jeanne d’Arc, héroïne française de la Guerre de cent ans. Le personnage, condamné à mort pour crimes et sévices sur des enfants, fut par la suite associé à l’image de Barbe Bleue, personnage horrifique d’un conte populaire, remanié par Charles Perrault en 1697.
Le bocage vendéen comprend beaucoup d’autres châteaux remis dans leur perspective historique par des animations ludiques et pédagogiques, en complément des traditionnelles visites guidées : c’est le cas pour le château des Essarts (XIIème-XVème siècles, bas bocage au nord-ouest), celui de Pouzauges et son fameux donjon quadrangulaire (XIIème-XIIIème siècles, Haut Bocage, à l’est), de Mortagne-sur-Sèvre (XIIème-XIIIème siècles, Haut Bocage, au nord-est), de Sigournais (XVème siècle, près de Chantonnay), ou encore ou d’Ardelay (XVème siècle, Les Herbiers, capitale du Haut bocage vendéen, au nord-est).

A côté de ses monuments civils et militaires, la patrimoine de pierre de Vendée est riche de très nombreux édifices religieux : outre celles de l’Ile-Chauvet (Marais breton), de Saint-Pierre de Maillezais et de Saint-Michel-en-L’herm’ (Marais Poitevin), déjà citées, les abbayes de la Grainetière (Les herbiers), de Sainte-Marie du Gué (Bournezeau) et Saint-Jean d’Orbestier (Les Sables d’Olonne) témoignent d’un long passé clérical et d’une forte empreinte spirituelle sur le territoire.

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Des musées et des parcs thématiques

 

La Vendée servie sur une maquette

La vie d’un village du bocage vendéen reconstituée à l’échelle 1/10ème ! C’est le défi que relève le musée Vendée Miniatures à Brétignolles-sur-Mer. Avec un réalisme et une magie confondants, le lieu déploie une marquette animée de 450 m² peuplée de 650 figurines mises en scène dans un environnement rural des années 1920, avec son église surmontée d’un clocher de 3 mètres de haut, ses commerces (une trentaine), son moulin à eau, ses activités et outils agricoles comme la batteuse à bras et, clou du spectacle, le passage du train à vapeur sur un long chemin de fer composé de 1 600 traverses, symbole d’une modernité qui s’invite dans un campagne modelée par des siècles de traditions.

 

La place Napoléon à la Roche sur Yon, un musée à ciel ouvert

Ancien bourg transformé en Préfecture par le futur Empereur, en lieu et place de Fontenay-le Comte (suite à un décret de 1804), La Roche-sur-Yon, sise à l’intérieur des terres de Vendée, au cœur du bocage, doit sa réputation à sa place centrale, une esplanade de trois hectares progressivement aménagée de bâtiments civils et religieux emblématiques :  la grande auberge où fut accueilli l’Empereur lors d’une visite en 1808 (une plaque commémore l’évènement), l’Hôtel de Ville (1810), l’Eglise de style néoclassique Saint-Louis, la plus grande du département (1830). La célèbre statue équestre de Napoléon, symbole indissociable du lieu, a été inaugurée en 1854. Un peu plus de deux siècles après sa création, la place a été totalement reconfigurée autour d’un bestiaire de 13 animaux mécaniques plongés dans un décor de 28 000 m² faits de bassins et de verdure. Manipulables par des petites commandes déployées le long des berges, cette faune articulée, composée de crocodiles, flamants roses, dromadaires, hippopotames, ibis ou grenouilles, exotisme qui fait référence au voyage et à l’expédition de Bonaparte en Egypte, s’inscrit dans un projet d’animation touristique imaginé par la Compagnie La Machine.

Le Puy-du-Fou : le meilleur parc d’attraction du monde !

Créé en 1989 en marge d’une cinéscénie nocturne de plein air qui retrace l’histoire de la Vendée à travers le parcours d’une communauté de paysans locaux (Les Epesses, au nord-est), le grand parc du Puy du Fou repose sur une offre de spectacles vivants axée sur des scénarii où de petites histoires se fondent dans la grande, au sein de décors grandioses sublimés par d’impressionnants effets spéciaux : un stadium gallo-romain, un drakkar viking, un carillon géant, un grand carrousel et beaucoup d’autres. Le programme actuel propose une vingtaine d’attractions, chacune rattachée à une époque particulière, depuis les prémices de l’ère chrétienne, l’épopée du premier roi franc Clovis, les invasions de l’an mil, les mousquetaires de Richelieu, l’indépendance des Etats-Unis, les guerres de Vendée, jusqu’aux héros de la bataille de Verdun. Avec plus de 2 millions de visites par an, le Puy du Fou est le deuxième parc thématique de France.

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