La Vélodyssée est un itinéraire cyclable de longue distance qui traverse la France du nord au sud-ouest en longeant la façade atlantique. Elle s’inscrit dans un vaste réseau européen baptisé EuroVélo, soit 17 itinéraires cyclables totalisant plus de 91 000 km, coordonné par la Fédération Européenne des Cyclistes (ECF).
La Vélodyssée correspond à la portion française de l’EuroVélo 1, un axe qui relie le cap Nord en Norvège à Sagres au Portugal, en suivant le littoral atlantique. En France, l’itinéraire débute à Roscoff (Bretagne) et s’achève à Hendaye, à la frontière espagnole. Il traverse plus de 1 200 km de paysages variés, dont 200 km en Vendée, entre Bouin au nord et L’Aiguillon sur Mer au sud. La particularité de la Vélodyssée tient à son tracé : une large majorité se déroule en site propre, c’est-à-dire sur des voies réservées exclusivement aux cyclistes, sans circulation motorisée.
Ces tronçons empruntent soit des pistes cyclables aménagées, soit des voies vertes, anciennes voies ferrées, chemins de halage ou routes forestières réhabilitées pour la circulation douce. Facile, accessible et balisée, la Vélodyssée permet de découvrir la côte atlantique à son rythme, en toute sécurité.
Non, la Vélodyssée ne passe pas par l’Île d’Yeu. Cet itinéraire cyclable longe uniquement la côte continentale atlantique, sans aucun détour vers les îles, y compris Noirmoutier ou l’Île d’Yeu, pourtant situées sur le tracé vendéen. En revanche, l’Île d’Yeu est un petit paradis pour les cyclistes. Son territoire de 23 km² est parcouru par environ 120 km de routes et sentiers. Là-bas, le vélo est un mode de déplacement naturel. À Port-Joinville, plusieurs loueurs mettent à disposition des vélos adaptés à tous les profils. Le tour complet de l’île s’étire sur 28 km, sans grande difficulté (altitude moyenne : 9 mètres). Il peut se parcourir en 4 à 6 heures, selon le rythme et les pauses.
Cinq sentes balisées permettent aussi de découvrir l’île en itinéraires plus courts : la sente des Marais (11 km), la sente du Noroit (7,7 km), la sente de Kreuzland (8,6 km), la sente des Oyes (9 km) et la sente de la Meule (8,7 km). Pour s’y rendre avec son vélo, il faut embarquer à Fromentine. La Compagnie Yeu Continent transporte les vélos, que ce soit sur les navires rapides ou le cargo. La réservation est obligatoire. L’étiquetage des vélos est conseillé.
Une belle parenthèse insulaire à ajouter à tout périple sur la Vélodyssée !
En tourisme, la notion de beauté reste très subjective. Ce qui touche l’un laisse parfois l’autre indifférent. Une ambiance, des couleurs ou de simples éléments topographiques, un état d’esprit, peut déclencher une fascination, pas toujours explicable. Mais s’il faut isoler une portion remarquable de la Vélodyssée, penchons-nous sur ses 200 km vendéens, de Bouin à Marans, le long de l’Atlantique. Ce tronçon suit la Côte de Lumière, réputée pour son ensoleillement généreux (plus de 2 200 heures par an) et son climat doux (températures moyennes entre 11 et 25°C). Ici, plus de 125 km se déroulent en site propre, loin des voitures, au cœur des dunes, forêts, marais et ports. De Bouin à la Barre de Monts, on traverse le Marais breton, les pêcheries et le pittoresque port du Bec. Puis viennent les plages de Saint-Jean-de-Monts, les rochers des Cinq Pineaux et la corniche vendéenne jusqu’à Saint-Gilles-Croix-de-Vie, ville de pêche et de sardines. Plus au sud, la véloroute flirte avec la forêt d’Olonne, longe les plages de Brétignolles, et rejoint Les Sables-d’Olonne, cité balnéaire animée. Après un passage au port de la Guittière et aux plages du Veillon, le parcours file vers la Tranche-sur-Mer, puis pénètre le Marais poitevin, jusqu’à Marans. Mer, pinèdes, marais salants, vignobles et criques : un concentré de Vendée, à la force des mollets.
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